génétique À l’aube de la sélection de maïs à fort rendement en grains
Des chercheurs de l’Inra de Versailles-Grignon, du CNRS, des universités d’Angers et Paris-Sud ont mis en évidence des marqueurs métaboliques et des activités enzymatiques pouvant être utilisés à des fins de sélection végétale pour augmenter les rendements de la première céréale cultivée dans le monde.
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Examinant l’existence d’un lien potentiel entre la physiologie des feuilles et la production de grains, les chercheurs dont les travaux ont été publiés dans la revue Plant cell, ont ainsi mis en évidence que différents marqueurs du métabolisme foliaire reflètent la diversité génétique du maïs, relate l’Inra dans un communiqué paru le 12 juin.
Pour cela, les profils métaboliques et les activités enzymatiques des feuilles de 19 lignées de maïs génétiquement éloignées provenant d’Europe et d’Amérique ont été comparés.
Il s’avère aussi que les « profils métaboliques des feuilles de maïs varient de façon considérable selon le stade de développement de la plante et selon sa diversité génétique, en grande partie liée à son origine génétique », explique l’institut de recherche dans le communiqué. Pas moins de 155 métabolites ont été identifiés, principalement des glucides.
La nature de ces métabolites diffère selon la ligne étudiée
La nature de certains de ces métabolites diffère selon la ligne étudiée. « Leurs quantités relatives varient de manière très importante entre la phase de développement végétatif et celle correspondant au remplissage des grains, reflétant le passage d’une feuille qui accumule l’azote et le carbone nécessaires à la croissance de la plante, à une feuille qui exporte les métabolites carbonés et azotés vers le grain en formation », souligne l’Inra.
Fort de ces résultats, les scientifiques ont pu proposer une variété de maïs adaptée à un environnement donné (idéotype) possédant un fort potentiel de rendement en grain.
« À la faveur de l’identification conjointe des mécanismes physiologiques qui sous-tendent la variabilité génétique de plantes d’intérêt agronomique et de leur régulation, un certain nombre de marqueurs métaboliques et d’activités enzymatiques peuvent donc être potentiellement utilisés à des fins de sélection végétale », conclut l’Inra.
I.E.
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